« L’ADN du Cercle CREDO c’est son expertise de la fibre optique »
Jean-Marc PARET, Directeur Infrastructures & Télécoms d’ACOME

Ce témoignage est le premier d’une série de regards sur le Cercle CREDO que nous avons souhaité recueillir auprès de nos membres afin qu’ils s’expriment sur leur participation aux travaux et réalisations et leur perception de l’association.


ACOME est une entreprise industrielle française créée en 1932 (plus de 90 ans) dont l’activité d’origine, qui reste la principale en 2023, est la fabrication de câbles. Elle intervient dans trois secteurs – infrastructures télécoms, construction automobile et bâtiment – et fabrique des câbles, des composants de raccordement et de connectivité et des tubes de synthèse. Avec un chiffre d’affaires en 2022 de 600 millions d’euros (dont 60% réalisé à l’international), et près de 2 000 collaborateurs ACOME se déploie sur quatre continents avec ses filiales industrielles ou commerciales en EMEA (France, Maroc, Italie, UK, Allemagne), Asie (Chine) et Amérique latine (Brésil).

Entré chez ACOME en 1999 et Directeur de l’activité Infrastructures & Télécoms depuis 2 ans et demi, Jean-Marc PARET nous livre son témoignage sur le Cercle CREDO, dont l’entreprise est un des membres fondateurs, et également sa vision des déploiements et des axes prometteurs de la fibre optique.

Que signifie pour vous être membre du Cercle CREDO ?

En 1994 le Cercle CREDO, créé pour répondre à des interrogations techniques de grands donneurs d’ordre sur la fibre optique, faisait figure de précurseur dans un domaine qui était alors un marché de niche, balbutiant. A l’origine de l’association aux côtés de plusieurs autres grands fondateurs et membre de son conseil d’administration, ACOME participe à la réflexion sur  la stratégie du Cercle CREDO et participe activement aux ateliers (3 à 4 présentations par an) et tables-rondes lors des Jeudis de la Fibre. Nous contribuons également à différents groupes de travail, à la rédaction de fiches et guides techniques que nous diffusons très largement à notre écosystème, et également au 1er démonstrateur de réalité virtuelle du réseau FttH pour lequel nous apportons une participation financière.

Selon vous, qu’est-ce qui distingue cette association de ses homologues de l’écosystème des réseaux télécoms ?

Le Cercle CREDO a été l’origine de beaucoup de vulgarisations du domaine de la fibre optique, au travers de ses guides, notamment. Depuis une dizaine d’années, d’autres structures de la filière (InfraNum, Avicca, Objectif Fibre, Sycabel…) se sont aussi intéressées au sujet de la fibre optique. Dans ce contexte, je pense que le Cercle CREDO a une carte à jouer, celle de l’expertise technique de la fibre optique qui est dans son ADN depuis l’origine et qui doit le rester. Aujourd’hui son rôle, en s’appuyant sur ses compétences techniques et ses publications, est d’amener des réponses à des questions techniques sur des nouvelles thématiques à l’endroit desquelles il peut apporter une vraie plus-value.

Dans quels domaines les membres du Cercle CREDO tels que ACOME pourraient apporter leur expertise et leur vision prospective ?

La digitalisation des services, la technologie avec la fin programmée des réseaux cuivre et l’arrivée de la 5G, obligent les entreprises à repenser les réseaux et leurs usages.  Cette mutation intervient dans un contexte où il n’est plus optionnel de faire des choix durables pour l’environnement. Le Cercle CREDO vient de créer un groupe de travail sur les réseaux d’entreprise vers et dans les bâtiments tertiaires (optiques…) auquel ACOME participe très activement, fortement convaincu de l’importance de cette thématique. Dans cet objectif, pour enrichir les travaux qui démarrent ce mois-ci, l’association est à la recherche de contributeurs parmi ses membres – dont avant tout les opérateurs d’entreprises ; elle a lancé un appel dans ce sens.

Sur cette thématique, en février dernier, dans le cadre d’un atelier organisé par le Cercle CREDO, ACOME a fait une présentation de réseaux POLAN (Passive Optical LAN) suivie d’une visite du site « Native » d’Orange à Montigny-le-Bretonneux. Prochainement, nous allons faire une présentation des solutions DAS (Distribution antennaire ou Distributed Antenna System) concernant les réseaux cellulaires à l’intérieur des bâtiments tertiaires. Un autre sujet est celui du PoE (Power over Ethernet) ou comment amener de la puissance électrique via des câbles télécoms cuivre.

Il y a aussi des thématiques autour de l’empreinte environnementale des infrastructures passives télécoms. C’est une vraie problématique de fond dont les grands donneurs d’ordre ne parlaient que très peu il y a dix ans et qui devient centrale . Le Cercle CREDO a organisé sur cette thématique, en avril dernier, un Jeudi de la Fibre lors duquel ACOME est intervenu pour parler  de son expérience à mesurer puis réduire l’impact du numérique sur l’environnement.